La fugue                

 

 

Par la pluie le vent ou la neige, je te laisse errer pendant que moi je me réfugie dans ce que j’appelle ma vérité, mon confort, ma petite vie tout organisée par la société.

Toi tu te bats pour survivre dans la jungle de la ville avec ses mille et un pièges « drogues, vols, prostitutions »

Au lieu de chercher à comprendre tes besoins affectifs et matériels, moi je suis celui que l’on respecte, moi je suis le bon voisin, moi je suis l’honnête citoyen.

Toi tu es le mauvais fils ou fille, toi tu es la honte de la famille.

Toi tu es devenu(e) déchet de la société.

Mais as-tu voulu cela  en naissant ?

As-tu demandé(e) que tes parents se séparent ?

Voulais tu qu’il y ait plus de chômage et de guerres ?

Est-ce toi qui a voulu(e) un progrès qui au lieu de nous servir, nous rend dépendant de tout ?

Je voulais que tu sois un homme, une femme, mais j’ai oublié que tu n’étais qu’un jeune qui voulait vire comme un jeune.

Découvrir la vie (recevoir de l’amour, de la tendresse et surtout l’exemple)

Moi je ne t’ai rien donné de tout cela.

Je t’en demande pardon.

Pardon de ne pas t’avoir écouté(e)

Pardon de t’avoir mal aimé(e) au printemps de ta vie.

Mon fils ma fille reviens moi s’il te plait !

 

Claude Gignac

 

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