LA GRANDE PEUR

 

 

Qui suis-je pour que tu m’ignore toi qui me laisse filer vers la dérive avec mes années de jeunesse derrière moi. Tu pourrais donner un dernier coup d’aviron à ma barque pour que je revienne au large là où il y a tant de vie, là où je pourrais jouer mon dernier acte d’homme libre, là où je pourrais jouir une dernière fois de l’amour passionné, là où je pourrais contempler encore la beauté de ta nature, me faire bercer par son vent chaud, me  faire caresser l’oreille par le chant de tes oiseaux.

 

Au lieu de tout ça, tu me laisses me regarder tous les matins dans le miroir de ma vie, où

Je vois défiler mes saisons.

 

Tu es pressée de t’abreuvée de mon être, de m’avoir auprès de toi je ne sais où.

 

Autant je suis encore brave ici, autant j’ai peur d’arriver à la rive pour le grand débarquement vers l’inconnu.  Alors caresses moi avant de m’emmener, berce moi comme un enfant, ne me laisse pas partir dans la souffrance et dans l’angoisse d’un vide absolu car une fois traverser,

Je veux continuer à aimer plus fort et plus vrai qu’ici bas.

 

Je veux apprendre à te contempler au travers ton éternité.

 

S’Il TE PLAÎT AIDE MOI.

 

Claude Gignac

 

Suite 

 

 

  .